Parti présidentiel : la Cour constitutionnelle au cœur d’un débat crucial

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Parti présidentiel : la Cour constitutionnelle au cœur d’un débat crucial

  À la veille de l’assemblée générale constitutive du mouvement politique Les Bâtisseurs, une question fait débat : le président de la Républiq

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À la veille de l’assemblée générale constitutive du mouvement politique Les Bâtisseurs, une question fait débat : le président de la République peut-il légalement créer une formation politique après avoir été élu en tant qu’indépendant ?
Saisie à plusieurs reprises par des citoyens, la Cour constitutionnelle de la Transition est appelée à interpréter l’article 82 du Code électoral et à statuer sur la conformité de cette initiative à l’esprit de la nouvelle Constitution.

Au-delà de la simple lecture juridique, cette décision revêt une portée politique majeure : elle permettra de jauger la capacité de l’institution à se démarquer de l’ancienne Cour, souvent critiquée pour sa partialité. Le débat, déjà hautement politisé, alimente les réflexions sur l’équilibre des pouvoirs dans un régime où le président cumule les fonctions de chef de l’État, du gouvernement, de l’administration et potentiellement de la majorité parlementaire.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Ce moment institutionnel marque un tournant dans l’histoire politique du Gabon. La transition actuelle a ouvert la voie à un nouveau cadre constitutionnel, censé rompre avec les pratiques du passé. Pourtant, force est de constater que les codes du nouveau régime – ni tout à fait présidentiel ni véritablement parlementaire – restent à écrire.

La question soulevée par la création d’un « parti présidentiel » met en lumière un risque : celui de confondre pouvoir exécutif et activité partisane, dans un contexte de fragilité démocratique. Peut-on garantir la neutralité du service public lorsque le président devient également chef de parti ? La jurisprudence à venir de la Cour constitutionnelle fera office de précédent fondateur.

L’institution dirigée par Dieudonné Aba’a Owono est ainsi face à une opportunité historique : redorer son image, instaurer une culture de décision indépendante, et poser les jalons d’une gouvernance républicaine moderne. La transparence de son raisonnement et la rigueur de sa décision seront scrutées — non seulement par les juristes, mais par l’ensemble des citoyens en quête d’un État de droit effectif.

 



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