La confrontation juridique opposant l’ancienne famille présidentielle Bongo aux autorités actuelles du Gabon prend une nouvelle dimension à l’international. La justice française a récemment entendu les membres de la famille Bongo, qui portent plainte contre le gouvernement gabonais pour des accusations graves telles que « tortures et actes de barbarie », « enlèvement » et « séquestration en bande organisée ».
Selon des sources proches du dossier, un premier accord avait été négocié fin 2023 entre les parties, alors que certains Bongo étaient encore en détention ou sous résidence surveillée. Si les détails précis concernant le patrimoine et les sociétés de l’ancienne famille restent confidentiels, l’accord initial envisageait notamment une libération conditionnelle.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Cette bataille judiciaire qui s’étend jusqu’en France illustre à quel point les enjeux politiques gabonais transcendent les frontières nationales, devenant une affaire d’envergure internationale. Pour Com d’Afrik, ce dossier met en lumière la complexité d’une transition politique où justice, pouvoir et mémoire s’entremêlent.
L’internationalisation du conflit judiciaire témoigne d’une volonté de la famille Bongo d’utiliser tous les leviers possibles pour faire valoir ses droits et contester la légitimité du régime Oligui Nguema. Ce face-à-face judiciaire pose aussi la question du rôle des juridictions étrangères dans les conflits internes africains, et de l’impact de ces procédures sur la stabilité et la réconciliation nationale.
Au-delà des accusations, c’est tout un pays qui observe comment la justice peut ou non devenir un instrument d’équilibre ou de revanche dans ce contexte sensible. La manière dont cette affaire sera gérée sur la scène internationale aura des répercussions majeures sur la perception du Gabon dans le monde.