Dans son rapport publié le 1er juillet 2025, l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) tire la sonnette d’alarme : l’Afrique
Dans son rapport publié le 1er juillet 2025, l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) tire la sonnette d’alarme : l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale affichent les tarifs aériens les plus élevés du continent, en raison de surtaxes souvent excessives.
Le Gabon se retrouve en tête du classement des pays les plus surtaxés, avec une moyenne record de 297,70 USD par passager, devant la Sierra Leone et le Nigeria. Sur les vols régionaux, ces taxes représentent parfois jusqu’à 55 % du prix du billet, bien au-delà des niveaux observés au Moyen-Orient ou en Europe, où les charges fiscales sont deux fois moins importantes.
Conséquence directe : un transport aérien coûteux, inaccessible pour une majorité, et un frein à la connectivité régionale, au tourisme, et à l’intégration économique continentale.
🔧 Un appel à la réforme fiscale
Le rapport de l’AFRAA interpelle les États africains — et notamment le Gabon — à repenser urgemment leurs politiques fiscales aériennes, en se conformant aux recommandations de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Cette réforme pourrait permettre de réduire les coûts pour les passagers, stimuler la compétitivité des compagnies locales et favoriser la croissance du secteur. Une piste déjà explorée par le directeur de l’ANAC Gabon, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, mais qui nécessite un engagement politique fort pour aboutir.
🔍 Le regard de Com d’Afrik
Cette révélation du rapport 2025 de l’AFRAA, bien que préoccupante, met en lumière une problématique structurelle : le paradoxe d’un continent sous-connecté mais fiscalement surchargé. Le Gabon, qui aspire à devenir un hub régional, ne peut s’accommoder d’un environnement fiscal qui dissuade les voyageurs et affaiblit son attractivité.
Du point de vue journalistique, cette situation questionne non seulement la gouvernance économique, mais aussi la vision stratégique de développement national. Comment espérer booster le tourisme, attirer les investisseurs ou renforcer les échanges commerciaux régionaux avec une aviation asphyxiée par la fiscalité ?
Com d’Afrik estime que le sujet va bien au-delà des chiffres : il s’agit d’un enjeu de souveraineté économique. Si le Gabon veut jouer un rôle majeur dans l’essor de la ZLECAF ou dans la redynamisation du tourisme sous-régional, il doit aligner ses politiques fiscales avec une vision plus intégrée et compétitive du transport aérien.
La réduction des surtaxes, couplée à une meilleure transparence des redevances, représente une opportunité pour libérer le potentiel aérien du pays et favoriser une relance économique plus inclusive.
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