Gabon : un an aux partis politiques pour se conformer à la nouvelle loi sur les formations politiques

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Gabon : un an aux partis politiques pour se conformer à la nouvelle loi sur les formations politiques

  Adoptée à l’issue d’un processus législatif engagé dans le sillage de la Transition, la nouvelle loi sur les partis politiques en République

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Adoptée à l’issue d’un processus législatif engagé dans le sillage de la Transition, la nouvelle loi sur les partis politiques en République gabonaise est désormais en vigueur. Ce texte structurant, composé de 75 articles répartis sur 8 titres, vient redéfinir le paysage politique national selon des exigences de rigueur, de représentativité et de transparence.

Parmi les changements majeurs :

🔹 Obligation de justifier au moins 10 000 adhérents identifiés par leur NIP, répartis dans les 9 provinces du pays
🔹 Nécessité de participer aux échéances électorales
🔹 Obligation de disposer d’un siège physique, d’un compte bancaire et d’une comptabilité conforme
🔹 Tenue régulière des instances statutaires et respect des règles internes de gouvernance

Un délai de 12 mois est accordé aux partis légalement constitués avant l’entrée en vigueur de cette loi pour se mettre en conformité.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Cette réforme marque une rupture décisive avec l’ancienne configuration politique, souvent critiquée pour sa fragmentation et l’existence de partis dits « fictifs » ou clientélistes. Le nouveau cadre juridique vise une professionnalisation de la vie politique, en renforçant la légitimité institutionnelle des formations partisanes.

Mais cette ambition soulève un dilemme démocratique majeur : comment garantir le pluralisme politique sans exclure les petites formations, souvent en marge des circuits de financement ou sans réseau national établi ?

La barre des 10 000 adhérents, bien qu’inspirée par la volonté de crédibiliser l’offre politique, pourrait mécaniquement éliminer une part non négligeable de la diversité idéologique du pays. Cela pose la question du rapport entre qualité et représentativité : faut-il être gros pour être pertinent ?

À terme, cette loi devra prouver qu’elle ne sert pas uniquement à filtrer le champ politique, mais bien à le réorganiser autour d’acteurs sérieux, visibles, enracinés et capables de porter une vision de gouvernance.

Dans cette 5ᵉ République en construction, la réorganisation du paysage partisan sera un test de maturité démocratique, autant pour les partis eux-mêmes que pour les institutions chargées de les encadrer.

 

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