Gabon : Perenco annonce un investissement stratégique de 560 milliards FCFA pour une usine de GNL à Port-Gentil

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Gabon : Perenco annonce un investissement stratégique de 560 milliards FCFA pour une usine de GNL à Port-Gentil

  Le groupe Perenco, en partenariat avec la Gabon Oil Company (GOC), s’apprête à injecter 1 milliard de dollars (environ 560 milliards de FCFA)

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Le groupe Perenco, en partenariat avec la Gabon Oil Company (GOC), s’apprête à injecter 1 milliard de dollars (environ 560 milliards de FCFA) dans la construction d’une usine de production de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) à Port-Gentil. Ce projet marquerait un tournant décisif dans la stratégie énergétique du pays, historiquement centrée sur le pétrole.

Prévue sur le site stratégique du terminal du Cap Lopez, cette future usine pourrait atteindre une capacité de production de 700 000 tonnes de GNL par an. L’objectif affiché : réduire la dépendance du Gabon au gaz importé, garantir l’autosuffisance en gaz butane, et renforcer sa position sur le marché international du GNL.

💬 Un partenariat énergétique à haute valeur stratégique

Lors d’un échange avec le Président Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de Perenco, François Perrodo, a confirmé que l’ambition est nationale : « Le président nous a demandé d’unir nos forces avec la GOC pour ne pas seulement considérer les ressources de Perenco, mais celles de tout le pays. »

Historiquement premier producteur de gaz au Gabon, Perenco s’illustre désormais comme acteur central de la diversification énergétique, dans un contexte où le torchage – jusqu’ici largement pratiqué – est remis en question pour son inefficacité et ses impacts environnementaux.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

L’annonce de cet investissement massif doit être analysée sous plusieurs angles. Tout d’abord, elle symbolise le basculement stratégique du Gabon d’une économie pétrolière vers un mix énergétique élargi, incluant le gaz naturel liquéfié comme nouveau levier de croissance et de souveraineté énergétique.

Ensuite, ce projet pose la question de la gouvernance et de la transparence dans la gestion des ressources naturelles. Si les perspectives économiques sont prometteuses, le succès du projet dépendra aussi de la capacité des autorités à encadrer juridiquement, fiscalement et socialement ce partenariat. Il s’agira d’éviter que ce chantier structurant ne profite qu’à une poignée d’acteurs, sans retombées durables pour les populations locales.

Enfin, ce virage énergétique doit s’accompagner d’une vision environnementale claire, à l’heure où le Gabon cherche à affirmer son leadership vert. Réduire le torchage, valoriser les réserves inexploitées et sécuriser la chaîne de distribution sont autant de défis techniques et politiques.

En somme, ce projet pourrait repositionner le Gabon comme un acteur énergétique de poids en Afrique centrale, à condition d’en faire un chantier exemplaire en matière de souveraineté, d’impact local et de transition écologique.

 

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