ENA Gabon : une réouverture synonyme d’innovation et de renouveau institutionnel

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ENA Gabon : une réouverture synonyme d’innovation et de renouveau institutionnel

  Fermée depuis huit longues années, l’École nationale d’administration (ENA) du Gabon a officiellement rouvert ses portes ce mardi 1er juillet

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Fermée depuis huit longues années, l’École nationale d’administration (ENA) du Gabon a officiellement rouvert ses portes ce mardi 1er juillet 2025. Une réouverture attendue, qui s’inscrit dans une volonté affirmée de refonder l’administration publique par la formation et la modernisation des élites.

Avant cette étape symbolique, l’établissement a bénéficié d’une réhabilitation en profondeur de ses infrastructures, notamment ses amphithéâtres et son complexe pédagogique.

Sous l’impulsion de sa directrice générale, Dr Adèle Sabine Ilama Mombo-Nguimbi, l’ENA se dote d’un nouveau souffle : refonte des programmes, approche pédagogique centrée sur la pratique, et outils de gouvernance renouvelés. Deux nouveaux organes verront ainsi le jour : un Conseil scientifique et pédagogique, garant de la qualité académique, et un Conseil d’établissement, chargé du pilotage stratégique.

Autre innovation majeure : le retour des stages structurés, avec une phase d’immersion puis une phase d’insertion, complétées par un projet tutoré collectif, conçu pour renforcer leadership et esprit critique.

Enfin, le processus de réservation de postes budgétaires dès la première année traduit une volonté claire d’aligner formation et emploi public, en étroite coordination avec le ministère du Budget.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

La réouverture de l’ENA ne relève pas simplement d’un acte administratif : c’est un signal fort lancé par les autorités sur la nécessité de reconstruire une administration compétente, réactive et en phase avec les défis du XXIe siècle.

Pendant trop longtemps, le déficit de formation des cadres de l’État a été l’un des maillons faibles de la gouvernance gabonaise. La nouvelle dynamique portée par l’ENA traduit une volonté de rupture avec les pratiques passées, marquées par la bureaucratie rigide et la déconnexion entre théorie et réalité de terrain.

Le pari est clair : former une génération de hauts fonctionnaires capables non seulement de gérer, mais de transformer l’action publique. Encore faudra-t-il que les moyens, le suivi et la volonté politique accompagnent cette ambition dans la durée.

 

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