La cour d’appel d’Alger a confirmé ce mardi la peine prononcée en première instance contre Boualem Sansal, écrivain franco-algérien de renomm
La cour d’appel d’Alger a confirmé ce mardi la peine prononcée en première instance contre Boualem Sansal, écrivain franco-algérien de renommée internationale. Il a été condamné à cinq ans de prison ferme, notamment pour « atteinte à l’unité nationale », une accusation souvent utilisée contre les voix critiques du régime.
Auteur de romans engagés et d’essais dénonçant les dérives autoritaires, l’islamisme radical et les blocages politiques en Algérie, Boualem Sansal est l’une des figures intellectuelles majeures du monde francophone. Son œuvre, saluée en France et à l’international, l’a régulièrement placé dans la ligne de mire des autorités algériennes.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Cette condamnation soulève de graves questions sur la liberté d’expression et le traitement réservé aux intellectuels critiques en Algérie. Boualem Sansal n’est pas un militant politique, mais un écrivain — un témoin lucide de son époque, qui dérange parce qu’il pense autrement.
Dans un contexte régional où les libertés individuelles reculent, ce verdict envoie un signal glaçant : celui d’un pouvoir qui n’hésite plus à criminaliser la pensée, à enfermer les idées. L’accusation d’« atteinte à l’unité nationale » devient ainsi une arme vague, instrumentalisée pour faire taire les voix dissidentes, y compris celles qui s’expriment par la plume, non par la rue.
Com d’Afrik rappelle qu’un pays qui emprisonne ses écrivains prend le risque de couper le dialogue entre le pouvoir et la société, entre la mémoire et le présent. L’Afrique du XXIe siècle doit être celle où la parole éclaire, pas celle où elle est censurée.
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