Le jeudi 26 juin 2025, le gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba, a tenu une rencontre de proximité avec les habit
Le jeudi 26 juin 2025, le gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba, a tenu une rencontre de proximité avec les habitants des quartiers Bikélé-Bissobiname, Bambouchine, Batoupou, Oveng et Bissoboname, réunis à la salle des fêtes de Bikélé, dans la commune de Ntoum.
L’objectif : expliquer les récentes modifications apportées au tracé de la future voie de contournement à six voies reliant Akanda à Owendo, un projet majeur pour le Grand Libreville confié à la société AOM Gabon.
La gouverneure a profité de cette séance d’échanges pour rassurer les populations quant au déroulement des études et enquêtes à venir, et clarifier que ce projet est distinct des opérations de déguerpissement en cours dans la capitale. Elle a également évoqué les procédures d’indemnisation prévues, différentes selon que l’on soit propriétaire ou occupant de fait.
Malgré un accueil globalement positif, les habitants ont exprimé des préoccupations, notamment sur le calendrier des travaux, indispensable pour anticiper des questions pratiques comme la scolarisation des enfants ou l’identification précise des maisons impactées.
Cette démarche de communication transparente et de proximité a été saluée par les populations, qui ont ainsi pu mieux comprendre l’élargissement prévu à Bikélé-Bissoboname et la déviation du tracé à Bambouchine.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
Cette initiative illustre une bonne pratique rare dans les grands projets d’infrastructures : celle de placer les populations au cœur de la communication publique dès les premières phases. Dans un contexte où la contestation sociale peut freiner ou retarder les grands chantiers, le dialogue ouvert favorise la confiance et la compréhension.
Cependant, les réserves exprimées soulignent que l’information seule ne suffit pas. Les habitants réclament davantage de visibilité sur le calendrier précis et sur les mesures concrètes d’accompagnement, notamment en matière de relogement ou d’indemnisation.
Le défi pour les autorités sera donc d’accompagner cette phase de sensibilisation par un suivi rigoureux et des actions tangibles, afin d’éviter frustration et tensions. La réussite de ce projet d’autoroute ne dépend pas uniquement de la qualité des travaux mais aussi de la capacité à intégrer socialement les populations impactées.
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