Comptes de campagne présidentiels : qui a réellement respecté la loi ?

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 Comptes de campagne présidentiels : qui a réellement respecté la loi ?

  À l’issue de la dernière élection présidentielle au Gabon, la Cour des comptes a rappelé que le dépôt des comptes de campagne devait être eff

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À l’issue de la dernière élection présidentielle au Gabon, la Cour des comptes a rappelé que le dépôt des comptes de campagne devait être effectué au plus tard le 25 juin 2025, conformément à l’article 369 du Code électoral.

Parmi les huit candidats en lice, seul Brice Clotaire Oligui Nguema s’est acquitté de cette obligation en temps et en heure, bien avant ce rappel officiel.

Les autres candidats ont été plus tardifs, voire réticents :

  • Alain-Claude Bilie-By-Nze, lors du lancement de la campagne d’adhésion de son parti Ensemble pour le Gabon, a affirmé qu’il refuserait de déposer ses comptes, arguant que n’ayant reçu aucun financement public, la Cour des comptes n’a pas compétence sur ses fonds privés.
  • Stéphane Germain Iloko Boussengui a, malgré une certaine incompréhension, déposé son dossier le 25 juin après plusieurs difficultés administratives.
  • Les anciens candidats Thierry Yvon Michel N’goma, Gninga Chaning Zenaba, Alain-Simplice Boungoueres, ainsi que Joseph Essingone Lapensée et Axel Stophène Ibinga Ibinga ont également déposé leurs comptes dans la journée du 25 juin.

La Cour des comptes annoncera prochainement les résultats de son examen, incluant la liste des candidats défaillants.

🎙️ Le regard de Com d’Afrik

Le respect des règles en matière de transparence financière lors des campagnes électorales est un indicateur clé de maturité démocratique. La réactivité contrastée des candidats souligne un double enjeu : d’une part, la nécessité pour les acteurs politiques d’intégrer pleinement les obligations légales, et d’autre part, le débat sur le rôle et la portée du contrôle financier dans un contexte où les campagnes peuvent être financées par des fonds privés.

Le refus d’Alain-Claude Bilie-By-Nze d’obtempérer ouvre un questionnement juridique important : comment concilier la protection de la vie privée avec l’exigence démocratique de transparence ? Pourtant, la légitimité du processus électoral repose sur la capacité des institutions à garantir l’équité et la loyauté financière, en assurant une redevabilité effective des candidats, quels que soient leurs modes de financement.

La Cour des comptes, par son rôle de contrôle, doit maintenant démontrer son impartialité et sa rigueur, conditions sine qua non pour restaurer la confiance des citoyens dans les mécanismes électoraux.

 

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