Le 25 juin 2024 restera gravé dans l’histoire du Kenya. Ce jour‑là, des milliers de jeunes ont pris d’assaut le centre‑ville de Nairobi pour
Le 25 juin 2024 restera gravé dans l’histoire du Kenya. Ce jour‑là, des milliers de jeunes ont pris d’assaut le centre‑ville de Nairobi pour protester contre un projet de loi de finances synonyme de nouvelles hausses de taxes et d’impôts. Linet Nyambura, 26 ans, était parmi eux. Bravant la peur familiale, elle a choisi de marcher jusqu’aux abords du Parlement. Ce qu’elle y a vu l’a marquée à jamais : la cervelle d’un manifestant sur le trottoir, l’assaut du Parlement, la répression sanglante. Ce jour‑là, elle s’est dit : « Nos enfants liront l’histoire de cette journée ».
En juin 2024, plus de 60 personnes ont perdu la vie, 80 ont été enlevées, tandis que le peuple a investi le Parlement. Un an plus tard, pour la Génération Z kényane, ce moment reste gravé comme le « début de quelque chose », où l’indignation collective a pris le pas sur la peur.
Le regard de Com d’Afrik
Ce réveil de la jeunesse kényane dépasse le cadre fiscal pour atteindre le cœur du jeu démocratique africain. Ce que nous dit la Génération Z, c’est que l’ère du silence est révolue. Connectée, informée, elle exige des comptes à une élite longtemps intouchable. Si le Kenya est devenu le théâtre d’une colère populaire sans précédent, c’est tout le continent qui est concerné. Partout en Afrique, où la jeunesse représente la majorité de la population, l’heure est à la remise en question du vieux schéma politique. Et si le Kenya devient un modèle, c’est qu’il signe peut‑être le début d’une révolution des consciences où la parole du peuple devient plus forte que jamais.
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