Réforme des partis politiques au Gabon : des critères désormais plus contraignants !

HomeActualité AfriquePolitique

 Réforme des partis politiques au Gabon : des critères désormais plus contraignants !

  Pour obtenir le quitus du ministère de l'Intérieur en vue de la création d'un parti politique en République gabonaise, il faudra désormais ré

Diplomatie africaine : Faure Gnassingbé à la tête de la médiation pour la paix dans l’est de la RDC
Féminicides en Iran : un fléau aggravé par des lois répressives et l’inaction de l’État ⚖️🚨
 Libreville face à son avenir urbain : Guilou Bitsutsu-Gielessen plaide pour une requalification globale de la capitale
Temps de lecture : 2 min

 

Pour obtenir le quitus du ministère de l’Intérieur en vue de la création d’un parti politique en République gabonaise, il faudra désormais réunir 12 000 adhésions munies de Numéro d’Identification Personnel (NIP), entre autres conditions.

Le projet de loi portant réforme des partis politiques a été adopté sans grande opposition mardi dernier à l’Assemblée nationale : 59 voix pour, 7 contre et 3 abstentions. Il reste désormais au Sénat de se prononcer sur ce texte qui pourrait profondément remodeler le paysage politique national.

Si la volonté affichée est de mettre de l’ordre dans un espace politique où coexistent plus de 100 partis officiellement reconnus, ces nouvelles conditions pourraient bien sonner le glas pour nombre de formations politiques peu structurées ou à la notoriété limitée.

Outre la question des adhésions, l’exigence d’un compte bancaire actif et l’obligation de participation et de résultats aux futures échéances électorales pourraient freiner, voire dissuader certains partis, notamment ceux évoluant loin des grands centres urbains où l’obtention du NIP demeure un défi pour de nombreux citoyens.

📝 Le regard de Com d’Afrik

Derrière cette réforme se joue un rééquilibrage majeur du champ politique gabonais. Si elle vise à rationaliser un environnement jusque-là éclaté, elle interroge aussi sur l’inclusivité du processus démocratique : comment garantir que de nouvelles voix puissent émerger dans un contexte où l’accès aux outils administratifs de base (NIP, comptes bancaires) reste inégal selon les régions ?

La dynamique de regroupement des partis en vue de « fusions-absorptions » pourrait renforcer des pôles politiques plus puissants, mais le risque est réel de voir la diversité d’opinions se réduire, au profit de grandes formations déjà bien installées. Ce texte marque donc un tournant et invite à un débat de fond sur la représentativité et l’équité démocratique.

 

PARTAGEZ SUR

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: