Alors que les déguerpissements récents à Plaine Orety et dans d'autres zones de Libreville continuent de susciter débats et tensions, Guilou
Alors que les déguerpissements récents à Plaine Orety et dans d’autres zones de Libreville continuent de susciter débats et tensions, Guilou Bitsutsu-Gielessen, président du mouvement Priorités Citoyennes, appelle à dépasser la logique d’urgence pour adopter une vision globale, durable et ambitieuse de l’aménagement urbain.
Dans un plaidoyer transmis à la presse, il propose une transformation en profondeur de Libreville, articulée autour de trois piliers : la modernisation des infrastructures, la création d’espaces publics structurants et le respect des droits des populations affectées.
🗺️ Parmi les quartiers ciblés pour une requalification urgente : Nkembo, Atong Abe, Atsibe Tsoss, Sorbonne – La Peyrie, Cocotier, Baie des Cochons, ou encore le carrefour Léon Mba – camp de police. Selon lui, ces zones « n’ont pas d’avenir en l’état » et doivent être repensées pour permettre l’émergence d’un Libreville du XXIe siècle : moderne, fluide, vert et dynamique.
L’une de ses propositions phares : reculer la barrière du 12 mars de 100 mètres pour aménager un boulevard circulaire qui désengorgerait la ville. Il évoque également la construction de grands marchés couverts, de médiathèques, de logements de standing et de zones commerciales attractives, avec un accompagnement social strict pour les habitants concernés.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Ce plaidoyer interpelle à plus d’un titre. Il rappelle que le développement urbain ne peut plus se penser uniquement en réaction aux urgences, mais dans une perspective stratégique et inclusive. Libreville souffre d’un urbanisme hérité, fragmenté, souvent improvisé, où les politiques publiques peinent à s’imposer face à la pression démographique et aux logiques informelles.
L’analyse de Com d’Afrik souligne l’importance de ce type de prise de position, car elle contribue à ouvrir un débat politique et citoyen essentiel sur l’avenir de nos villes. Toutefois, la mise en œuvre d’un tel projet nécessite plus que de la volonté : elle exige une coordination interinstitutionnelle, une ingénierie technique solide et surtout, une adhésion des populations.
Derrière les ambitions urbanistiques se cache une question fondamentale : comment construire une ville équitable qui ne sacrifie pas les plus vulnérables au nom du progrès ? Il ne peut y avoir de modernité urbaine sans justice sociale.
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