Après plusieurs années de préparation et de reports, la Côte d’Ivoire a officiellement lancé, le 28 mai dernier, sa Bourse des matières premi
Après plusieurs années de préparation et de reports, la Côte d’Ivoire a officiellement lancé, le 28 mai dernier, sa Bourse des matières premières agricoles (BMPA CI) — une grande première dans la sous-région ouest-africaine.
Accompagnée par la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), cette nouvelle plateforme permettra d’échanger, dans un premier temps, trois produits : la noix de cajou, la noix de cola et le maïs. L’ambition est claire : élargir progressivement les échanges à une vingtaine de produits, dont le cacao, fleuron de l’économie ivoirienne.
🎙 Le regard de Com d’Afrik :
Ce lancement marque une avancée stratégique majeure pour l’Afrique de l’Ouest, dont les économies agricoles souffrent trop souvent de la dépendance aux marchés internationaux et de la faible valorisation de leurs produits.
En créant une bourse dédiée, la Côte d’Ivoire amorce un virage vers une meilleure régulation des prix, plus de transparence, et une redistribution plus équitable de la valeur entre producteurs, intermédiaires et exportateurs.
Mais ce projet ne portera pleinement ses fruits que si plusieurs conditions sont réunies : l’implication réelle des producteurs agricoles, un accompagnement technique pour la structuration des filières, et un accès facilité à l’information pour les acteurs ruraux.
La BMPA CI représente un outil puissant de souveraineté économique et commerciale. Encore faut-il qu’il serve les intérêts des petits producteurs autant que ceux des marchés. L’Afrique ne manque pas de richesses agricoles ; il est temps qu’elles deviennent un levier concret de développement inclusif.
COMMENTS