Alors que les tarifs aériens ne cessent de grimper au Gabon, la compagnie Afrijet/FlyGabon monte au créneau. En ligne de mire : une augmentat
Alors que les tarifs aériens ne cessent de grimper au Gabon, la compagnie Afrijet/FlyGabon monte au créneau. En ligne de mire : une augmentation de 133 % de la taxe de sûreté (« WZ »), décidée unilatéralement le 30 avril dernier, et dont l’entrée en vigueur est prévue au 1er juin 2025.
Sans concertation préalable, cette décision impacte directement les passagers et complique l’adaptation technique des systèmes de réservation. En réaction, Afrijet/FlyGabon annonce une suspension temporaire de cette hausse pour les billets achetés en agence, valable jusqu’au 1er octobre, en pleine saison estivale.
🔍 Une accumulation de charges qui menace l’accessibilité
La compagnie rappelle que cette nouvelle taxe s’ajoute à d’autres prélèvements récents : la taxe « N7 » pour l’ANAC ou encore la taxe « R4 », censée financer une aérogare qui n’a toujours pas vu le jour. Afrijet/FlyGabon dénonce un déséquilibre croissant entre les investissements publics annoncés et les efforts réels des compagnies, tout en pointant du doigt un rôle de collecteur de taxes qu’elle juge injuste et nuisible à son image.
🎙 Le regard de Com d’Afrik :
Cette situation met en lumière un enjeu plus large : celui de la soutenabilité du transport aérien dans les économies africaines en développement. Si la fiscalité permet de financer les infrastructures, elle ne peut se faire au détriment de l’accessibilité pour les populations ni de la compétitivité des compagnies locales.
Le cas d’Afrijet/FlyGabon illustre les tensions croissantes entre les ambitions politiques et les réalités économiques du secteur aérien. Une hausse brutale, sans concertation, affaiblit la confiance des acteurs privés et envoie un signal négatif aux voyageurs comme aux investisseurs.
Dans un pays où les alternatives de mobilité sont limitées, la connectivité aérienne reste stratégique. Il est donc urgent d’ouvrir un dialogue structurant sur le modèle fiscal appliqué au transport aérien gabonais. À défaut, le risque est de freiner une dynamique essentielle à l’intégration régionale, au tourisme et à l’économie nationale.
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