Le Comité de rédaction de l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges électoraux a officiellement bouclé ses travaux dans les délais
Le Comité de rédaction de l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges électoraux a officiellement bouclé ses travaux dans les délais impartis. Présidé par Hermann Immongault, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, ce comité avait pour mission de proposer une nouvelle cartographie électorale du Gabon, en conformité avec les récentes évolutions du Code électoral et de la Constitution.
🗳️ Ce qui change :
- 18 nouveaux sièges au Sénat, portant le total à 70 sièges contre 52 actuellement ;
- 2 nouvelles circonscriptions électorales pour les députés ;
- Des sièges dédiés à la Diaspora, pour renforcer la représentation des Gabonais de l’étranger.
📌 Prochaine étape : examen de l’avant-projet en Conseil interministériel, puis en Conseil des ministres avant transmission au Parlement. Le texte devra être adopté en termes identiques par les deux chambres, avant d’être promulgué par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, dans les semaines précédant les élections locales et législatives prévues le 27 septembre 2025.
🧭 Le regard de Com d’Afrik
L’aboutissement rapide de cet avant-projet illustre une volonté de modernisation accélérée du cadre électoral, dans un contexte de transition politique où la légitimité des institutions repose en grande partie sur la transparence des règles du jeu démocratique.
Le nouveau découpage électoral, tout en intégrant des dynamiques démographiques actuelles, soulève aussi des enjeux cruciaux de représentativité territoriale et de justice électorale. La création de sièges pour la Diaspora marque une avancée symbolique et stratégique : elle traduit une reconnaissance politique de l’importance de ces Gabonais souvent éloignés des centres de décision, mais fortement impliqués dans la vie économique et sociale du pays.
À travers cette réforme, l’exécutif semble vouloir poser les jalons d’un système institutionnel plus équilibré, où chaque voix compte, quel que soit son point d’ancrage géographique. Il faudra désormais observer si cette nouvelle répartition s’accompagne de mécanismes de contrôle renforcés pour garantir l’équité du processus électoral à venir.
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