Le 11 février 2025, le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) annonçait avec gravité l’ouverture d’une enquête
Le 11 février 2025, le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) annonçait avec gravité l’ouverture d’une enquête pour « sabotage » de la centrale thermique d’Alenakiri, pointant un « acte criminel » destiné à « terroriser la population » et à nuire à la Transition.
Mais depuis cette déclaration choc du colonel Manfoumbi Manfoumbi, plus rien. Ni arrestation, ni révélation, ni explication. Le silence des autorités est devenu assourdissant. Et pendant ce temps, les délestages s’intensifient dans le Grand Libreville, minant le quotidien des ménages et l’activité économique.
🎙️ Ce 30 mai, le ministre de l’Accès universel à l’Eau et à l’Énergie, Philippe Tonangoye, est revenu à la charge sur Gabon1ère, évoquant de nouveaux « actes de sabotage » quelques heures après la fin de l’administration provisoire de la SEEG. Malgré l’annonce de mesures fortes à venir, la population reste sceptique.
🧐 Le regard de Com d’Afrik
En tant que média d’analyse, nous observons avec inquiétude la multiplication des accusations sans suite, et l’absence de toute transparence sur les enquêtes promises. Depuis quatre mois, l’hypothèse du sabotage semble surtout servir de paravent politique, détournant l’attention des problèmes structurels qui gangrènent le secteur de l’énergie depuis des années : infrastructures vieillissantes, gouvernance défaillante, manque d’investissements stratégiques.
À défaut d’apporter des preuves, les autorités alimentent une narrative de crise sans fin, sans jamais nommer de responsables, ni prendre de décisions concrètes. Ce flou alimente un climat de défiance croissante entre citoyens et institutions, à rebours des promesses de transparence et de redressement.
Plus que des discours martiaux, les Gabonais attendent des réponses claires, des responsabilités assumées, et surtout des solutions pérennes. Car derrière chaque blackout, ce sont des vies suspendues à la lumière d’un espoir sans cesse reporté.
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