Côte d’Ivoire : Awoulae Amon Paul Désiré Tanoé, une voix traditionnelle au cœur des tensions électorales

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Côte d’Ivoire : Awoulae Amon Paul Désiré Tanoé, une voix traditionnelle au cœur des tensions électorales

  Alors que la Côte d’Ivoire entre dans une phase délicate à l’approche de la présidentielle d’octobre 2025, le président de la Chambre nationa

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Alors que la Côte d’Ivoire entre dans une phase délicate à l’approche de la présidentielle d’octobre 2025, le président de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels (CNRCT), Sa Majesté Awoulae Amon Paul Désiré Tanoé, a entamé depuis le 24 avril une tournée nationale. Son objectif : apaiser les tensions, prôner la cohésion sociale et inviter les acteurs politiques à privilégier le dialogue.

Cette initiative intervient dans un climat électoral tendu. Plusieurs figures de l’opposition dénoncent leur absence du fichier électoral et réclament un audit indépendant. Elles appellent également à la démission du président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, qu’elles accusent de partialité. Ces revendications ont conduit à l’organisation d’un meeting sous la bannière de la Coalition pour l’alternance pacifique, intensifiant encore le débat national.

Le regard de Com d’Afrik

La démarche d’Awoulae Amon Paul Désiré Tanoé s’inscrit dans une dynamique où les autorités traditionnelles reprennent leur place comme médiatrices crédibles dans les crises politiques. Son influence dépasse largement les frontières du peuple N’zima et résonne aujourd’hui comme une voix d’équilibre dans une période charnière pour la démocratie ivoirienne.

Dans un pays marqué par des précédents électoraux douloureux, l’appel à la paix porté par une figure respectée du tissu socioculturel pourrait jouer un rôle déterminant. Ce retour en force de la médiation traditionnelle souligne aussi l’essoufflement des canaux institutionnels classiques dans la gestion des tensions politiques. Face à une opposition en quête de garanties démocratiques et à un exécutif soucieux de stabilité, les rois et chefs coutumiers apparaissent de plus en plus comme un troisième pouvoir d’influence, capable de rétablir le dialogue là où les discours officiels échouent.

L’enjeu sera de savoir si cette parole traditionnelle, aussi légitime soit-elle, pourra réellement peser dans les arbitrages politiques à venir.

 

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