Orabank : cap sur un plan de financement alternatif pour sortir de la crise

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Orabank : cap sur un plan de financement alternatif pour sortir de la crise

  En proie à des tensions de trésorerie persistantes, Orabank lance une nouvelle phase de sa stratégie de recapitalisation. Réuni le 19 mai der

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En proie à des tensions de trésorerie persistantes, Orabank lance une nouvelle phase de sa stratégie de recapitalisation. Réuni le 19 mai dernier à Lomé, le Conseil d’administration d’Oragroup SA a validé un plan alternatif de financement, soutenu notamment par des actionnaires institutionnels tels que la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD).

Selon le communiqué officiel, ce plan comprend une première tranche de 80 milliards FCFA, destinée à relancer l’augmentation de capital du groupe. Les modalités précises de cette opération seront dévoilées dans les prochaines semaines, après validation par les instances dirigeantes des actionnaires concernés.

Ce plan de sauvetage, évalué à plus de 160 milliards FCFA, intervient dans un contexte tendu, marqué par l’annonce inattendue, trois jours plus tôt, du retrait de l’offre de rachat formulée par Vista Group Holding. Un désengagement perçu comme un signal d’alerte sur la solidité financière du groupe.

📰 Le regard de Com d’Afrik

Le recours à une recapitalisation d’urgence révèle l’ampleur des fragilités structurelles d’Orabank, pourtant considéré comme un acteur régional majeur dans l’espace UEMOA et CEMAC. L’abandon du rachat par Vista est une piqûre de réalité sur l’attractivité actuelle du groupe bancaire. Derrière les chiffres, c’est une crise de confiance qui semble s’installer — confiance des investisseurs, des clients, mais aussi des régulateurs.

Le soutien annoncé par la BOAD et d’autres actionnaires institutionnels est une bouffée d’oxygène, mais il faudra plus qu’un apport de liquidités pour stabiliser le navire. Cette situation pose aussi la question de la gouvernance au sein d’Oragroup, de la transparence des décisions, et de la rigueur dans le respect des standards prudentiels imposés par les autorités financières régionales.

Dans un environnement bancaire africain de plus en plus compétitif et soumis à des exigences de conformité accrues, la capacité d’Orabank à redresser durablement sa situation conditionnera sa survie. Le marché attend désormais des actes forts, au-delà des annonces.

 

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