C’est à une écrasante majorité de 76,18 % que le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu à la tête de la BAD, dès le troisième tour de scrutin. I
C’est à une écrasante majorité de 76,18 % que le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu à la tête de la BAD, dès le troisième tour de scrutin. Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina et devient ainsi le 9e président de cette institution financière panafricaine pour un mandat de cinq ans.
Ancien ministre de l’Économie et des Finances de la Mauritanie, Sidi Ould Tah a marqué ces dix dernières années en dirigeant la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Sous sa houlette, la BADEA est devenue une institution de référence, en témoigne sa récente note de crédit relevée à AA+ par S&P.
Porté par une campagne structurée et des alliances diplomatiques stratégiques – notamment avec les pays arabes et africains – il se positionne comme un pont entre l’Afrique et le monde arabe, et comme un acteur capable de réinventer la dynamique de la BAD.
💬 « Now, it’s time to go to work. I’m ready », a-t-il lancé, prêt à relever les défis économiques du continent.
🔍 Le regard de Com d’Afrik :
L’élection de Sidi Ould Tah marque un tournant stratégique pour la BAD. Cette victoire nette traduit un consensus africain rare sur le choix d’un dirigeant au profil technocratique, pragmatique et expérimenté. Contrairement à son prédécesseur au style flamboyant, Ould Tah incarne une approche plus réservée mais potentiellement plus structurée dans la mise en œuvre des politiques de développement.
Son passé à la BADEA témoigne d’une capacité avérée à mobiliser des ressources, optimiser la gouvernance et renforcer la crédibilité financière des institutions africaines. Dans un contexte mondial où l’accès au financement devient plus compétitif, son mandat sera scruté de près pour voir s’il peut transformer la BAD en véritable catalyseur de croissance inclusive et durable sur le continent.
Ce changement à la tête de la BAD pourrait également annoncer une redéfinition des priorités en matière d’investissements, d’énergie verte, d’intégration régionale et d’industrialisation. Une chose est certaine : l’Afrique attend beaucoup de ce nouveau chapitre.
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