CIJ – Gabon/Guinée équatoriale : « Une décision contraire au rêve idéologique des Gabonais » selon Me Jean Paul Moumbembé

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CIJ – Gabon/Guinée équatoriale : « Une décision contraire au rêve idéologique des Gabonais » selon Me Jean Paul Moumbembé

  Suite au verdict rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) sur le différend territorial opposant le Gabon à la Guinée équatoriale, Co

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Suite au verdict rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) sur le différend territorial opposant le Gabon à la Guinée équatoriale, Com d’Afrik revient sur les propos forts de Me Jean Paul Moumbembé, ancien membre du groupe de réflexion sur ce dossier et proche du défunt président Omar Bongo Ondimba.

Dans un entretien exclusif accordé au journal L’Union, Me Moumbembé revient sur les implications de cette décision qu’il qualifie de « prévisible », tout en déplorant l’absence de continuité stratégique après la disparition d’Omar Bongo Ondimba. Pour l’avocat, le leader gabonais de l’époque prônait une exploitation commune des trois îles au cœur du litige, vision qui n’a pas survécu à son départ.

« Cette décision est contraire au rêve idéologique des Gabonais », déclare-t-il, tout en soulignant que le président Brice Clotaire Oligui Nguema, arrivé tard dans ce dossier, n’a rien cédé à la Guinée équatoriale. « Le droit international a tranché. »

Pour Me Moumbembé, il est désormais vain de chercher des recours : la sentence de la CIJ est définitive. Il en appelle à une lecture lucide du droit et à une vérité juridique assumée, loin des interprétations émotionnelles ou politiques.

🟠 Le regard de Com d’Afrik

Cette affaire met en lumière les limites de la diplomatie mémorielle face à la rigueur du droit international. Si la frustration est légitime pour une partie de l’opinion gabonaise, il convient de rappeler que le droit des États repose sur des preuves administratives, historiques et cartographiques solides. Le dossier territorial opposant Libreville à Malabo a été jugé sur la base de documents concrets, et non d’émotions ou d’héritages symboliques.

Cette décision illustre aussi un enjeu plus large : l’importance pour les États africains de constituer des archives fiables, de protéger leurs intérêts géostratégiques par des stratégies diplomatiques continues et de former des élites capables d’anticiper sur le long terme.

Si le Gabon tourne aujourd’hui une page douloureuse, c’est peut-être aussi l’opportunité de repenser son approche diplomatique à l’échelle régionale, en renforçant ses capacités juridiques et documentaires pour éviter de futurs revers similaires.

 

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