BAD : l’Afrique à l’heure du choix

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BAD : l’Afrique à l’heure du choix

  Le 29 mai 2025, les 81 États membres de la Banque africaine de développement (BAD) se réuniront à Abidjan pour élire celui ou celle qui succé

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Le 29 mai 2025, les 81 États membres de la Banque africaine de développement (BAD) se réuniront à Abidjan pour élire celui ou celle qui succédera au Nigérian Akinwumi Adesina, en poste depuis 2015. Un scrutin à forts enjeux, dans un contexte marqué par le désengagement croissant de certains partenaires occidentaux, notamment les États-Unis, et par la nécessité pressante d’une souveraineté économique africaine renforcée.

🔍 Cinq candidats sont en lice, porteurs de visions variées, mais convergentes sur un point : l’urgence de redonner à l’Afrique les leviers de sa propre autonomie financière.

➡️ Le Mauritanien Sidi Ould Tah mise sur les infrastructures avec un plan à 18 milliards USD.
➡️ La Sud-Africaine Swazi Tshabalala cible les inégalités rurales via l’électrification et les routes.
➡️ Le Sénégalais Amadou Hott veut verdir le mix énergétique africain et innover via la blockchain.
➡️ Le Zambien Samuel Maimbo prône l’intégration commerciale et l’harmonisation financière.
➡️ Le Tchadien Abbas Mahamat Tolli appelle à une révolution agricole et à la mobilisation de l’épargne africaine.

Tous s’accordent sur la nécessité de renforcer les financements privés et de diversifier les partenariats vers l’Est, à l’heure où les appuis occidentaux se réduisent. Les propositions techniques se multiplient : création d’une agence africaine de notation, développement de marchés financiers régionaux, ou encore réforme du multilatéralisme.

🧭 Le regard de Com d’Afrik

Plus qu’un simple changement à la tête d’une institution, cette élection symbolise un tournant stratégique pour l’Afrique. Dans un monde fracturé et un système financier global en pleine mutation, la BAD ne peut plus se contenter d’être un guichet de financement : elle doit devenir un catalyseur de transformation structurelle, une force de négociation et d’influence au même titre que le FMI ou la Banque mondiale.

L’enjeu est aussi narratif : qui portera désormais la voix de l’Afrique dans les arènes internationales ? À l’heure où le continent regorge de talents, de ressources et d’initiatives, le prochain président ou la prochaine présidente devra conjuguer vision continentale, expertise technique et diplomatie économique. Le défi est immense, mais l’enjeu l’est encore plus : bâtir une BAD résolument africaine, pour une croissance durable et inclusive.

 

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