Ce 22 mai 2025 marque la réouverture du procès lié à l’achat controversé d’un avion présidentiel et à des contrats d’équipements militaires s
Ce 22 mai 2025 marque la réouverture du procès lié à l’achat controversé d’un avion présidentiel et à des contrats d’équipements militaires signés en 2014 sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Un dossier à la fois sensible et emblématique, longtemps classé sans suite, mais réactivé à la faveur du coup d’État d’août 2020 ayant porté le colonel Assimi Goïta au pouvoir.
Plus de dix ans après les faits, cette affaire est aujourd’hui présentée comme un test majeur pour la justice malienne, censée démontrer sa capacité à traiter les grands dossiers de corruption qui ont miné la gouvernance sous l’ancien régime. L’opinion publique, elle, reste en attente de signaux clairs sur la volonté réelle des autorités de rompre avec l’impunité.
📰 Le regard de Com d’Afrik
La réouverture du procès de l’« affaire de l’avion présidentiel » symbolise un moment charnière dans la trajectoire politique du Mali post-IBK. Cette affaire, souvent utilisée à des fins politiques, devient aujourd’hui un révélateur de l’indépendance judiciaire dans un contexte de transition tendue.
Alors que le pouvoir en place cherche à regagner la confiance d’une population échaudée par des années de mauvaise gestion, la clarté, la transparence et la neutralité de ce procès seront scrutées au niveau national et international. Au-delà du verdict, c’est la crédibilité des institutions maliennes et leur capacité à instaurer un nouveau rapport à la justice qui se joue ici.
Cette relance judiciaire pourrait également redéfinir les lignes de responsabilité entre dirigeants civils et militaires dans les décennies passées, et ouvrir la voie à d’autres enquêtes sur les dérives de l’ancien régime.
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