Gabon | Le PDG change-t-il de posture face à l’hémorragie de ses cadres ?

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Gabon | Le PDG change-t-il de posture face à l’hémorragie de ses cadres ?

  Alors que les démissions s’enchaînent dans ses rangs, le Parti démocratique gabonais (PDG) semble avoir opéré un virage stratégique. Longtemp

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Alors que les démissions s’enchaînent dans ses rangs, le Parti démocratique gabonais (PDG) semble avoir opéré un virage stratégique. Longtemps resté silencieux, presque en retrait face aux vagues de départs de ses figures historiques, le parti adopte désormais un ton plus offensif.

Ces dernières semaines, chaque nouvelle démission donne lieu à une réponse argumentée, s’appuyant sur les textes internes du parti pour dénoncer une rupture de discipline, un manque d’éthique politique, voire une manipulation de l’opinion. La Commission centrale de discipline et de promotion (CCDP) a récemment rendu plusieurs décisions allant dans ce sens, dont l’exclusion définitive de sept personnalités politiques issues notamment du Woleu-Ntem, et la non-recevabilité de la démission de Jean-Bosco Ndjounga, accusé de mensonge et de défiance.

Une manière pour le PDG de reprendre le contrôle du récit, en contestant publiquement la légitimité des arguments avancés par les démissionnaires.

🔍 Le regard de Com d’Afrik

Ce changement de ton traduit une volonté claire : reconstruire une ligne politique défensive face à une perte d’influence palpable. Mais cette posture suffit-elle à endiguer l’érosion d’un appareil politique profondément remis en cause ?

En analysant les réponses du PDG, on perçoit un effort de cadrage médiatique, voire de délégitimation systématique des partants. Cependant, l’ampleur des démissions, leur synchronisation et le poids politique de certains concernés soulèvent une question essentielle : le malaise est-il conjoncturel ou structurel ?

Pour Com d’Afrik, le PDG entre dans une phase critique de redéfinition. S’il souhaite incarner un acteur sérieux dans le paysage politique de la Cinquième République, il lui faudra aller au-delà des contre-attaques disciplinaires, et proposer une vision rénovée, adaptée aux attentes d’une société gabonaise de plus en plus exigeante sur les valeurs démocratiques, la transparence et le renouvellement des élites.

 

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