Gabon : Exil de la famille Bongo – Joël Ngoueneni Ndzengouma plaide pour une Commission Justice, Vérité et Réconciliation

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Gabon : Exil de la famille Bongo – Joël Ngoueneni Ndzengouma plaide pour une Commission Justice, Vérité et Réconciliation

  L’arrivée surprise d’Ali Bongo Ondimba, de son épouse Sylvia et de leur fils Noureddin en Angola continue de faire des vagues au Gabon. Un ex

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L’arrivée surprise d’Ali Bongo Ondimba, de son épouse Sylvia et de leur fils Noureddin en Angola continue de faire des vagues au Gabon. Un exil jugé brutal et silencieux, qui ravive les plaies non refermées de plusieurs décennies de gouvernance controversée.

Dans ce climat d’incompréhension, Joël Ngoueneni Ndzengouma, président du Mouvement Pour la Moralisation de la Politique (7MP), s’élève pour dénoncer ce qu’il considère comme un recul du devoir de justice. À travers une déclaration ferme publiée le 17 mai, il interroge : « Et maintenant, on fait comment ? »

Depuis le coup d’État du 30 août 2023, Ndzengouma n’a cessé d’appeler à la création d’une Commission Justice, Vérité et Réconciliation, seule capable, selon lui, d’ouvrir la voie à une reconstruction sincère du tissu social gabonais. Or, à ses yeux, le départ précipité de la famille Bongo illustre l’enterrement progressif de cette initiative.

Il déplore que la justice, pourtant proclamée pierre angulaire de la Vème République par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, reste encore un vœu pieux : « La place des valeurs est toujours au bout du village, et non au centre », affirme-t-il.

🔎 Le regard de Com d’Afrik

La sortie du territoire de la famille Bongo sans qu’aucune procédure judiciaire ne soit enclenchée jette une ombre sur la promesse de rupture républicaine. Si l’objectif était d’apaiser le climat politique, l’effet produit pourrait s’avérer contre-productif : l’opinion publique, déjà éprouvée par des décennies d’impunité, peine à comprendre ce silence des institutions.

La mise en place d’une Commission Justice, Vérité et Réconciliation, à l’image de celles expérimentées ailleurs en Afrique, aurait pu créer un cadre officiel pour écouter les victimes, établir les responsabilités et bâtir une mémoire collective apaisée. En l’absence de ce mécanisme, le risque est grand que l’histoire récente soit rapidement effacée, ou pire, instrumentalisée.

Dans une démocratie en construction, la justice ne peut être accessoire. Elle est fondatrice. Le départ des Bongo n’est pas une fin, mais une épreuve de vérité pour les institutions gabonaises : sauront-elles répondre à l’attente de reddition des comptes et d’apaisement durable ?

 

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