VIH au Gabon en 2025 : une jeunesse encore mal informée

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VIH au Gabon en 2025 : une jeunesse encore mal informée

  Alors que la prévalence nationale du VIH s’établit à 3,6 %, la Direction générale de la prévention du VIH/Sida (DGPS) intensifie sa campagne

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Alors que la prévalence nationale du VIH s’établit à 3,6 %, la Direction générale de la prévention du VIH/Sida (DGPS) intensifie sa campagne de sensibilisation dans les établissements scolaires du Grand Libreville. Objectif : informer et responsabiliser les jeunes, une population particulièrement vulnérable.

Les agents de la DGPS, rencontrés au collège et lycée Sainte-Marie, interviennent auprès des élèves de la 4e à la Terminale à travers des questionnaires et des prospectus détaillant les chiffres actuels. On y apprend notamment que les jeunes filles de 15 à 19 ans sont légèrement plus touchées (1,5 %) que les garçons (1,3 %), et que seuls 31 % des filles et 34 % des garçons ont une bonne connaissance du VIH/Sida.

Ces chiffres révèlent une réalité préoccupante : un déficit d’information qui pourrait expliquer la vulnérabilité accrue des adolescentes.

🎙️ Le regard de Com d’Afrik

Les efforts de la DGPS tombent à point nommé, à l’approche des vacances scolaires, période où les jeunes sont souvent livrés à eux-mêmes. Mais au-delà de la campagne ponctuelle, ces données nous interrogent sur l’efficacité durable de la sensibilisation au sein du système éducatif.

Pourquoi, en 2025, alors que le traitement est accessible et les campagnes fréquentes, les jeunes – surtout les filles – continuent-ils d’avoir si peu de connaissances sur le VIH ? Le constat est clair : l’information ne circule pas assez bien, ou pas de manière adaptée. Les méthodes d’éducation sexuelle doivent être repensées, intégrées durablement dans les programmes scolaires et adaptées au langage et aux réalités des jeunes.

Autre point : la différence de prévalence entre les sexes est un indicateur alarmant des inégalités d’accès à l’information et à la protection, souvent liées à des rapports de genre déséquilibrés et à la précarité. Sensibiliser ne suffit plus : il faut éduquer, impliquer les familles et renforcer la santé scolaire.

 

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