Le gouvernement gabonais adopte une nouvelle stratégie d’endettement 2025-2027, avec un objectif clair : ramener le niveau de la dette publiq
Le gouvernement gabonais adopte une nouvelle stratégie d’endettement 2025-2027, avec un objectif clair : ramener le niveau de la dette publique de 55,7 % à 39,1 % du PIB en trois ans. Un plan ambitieux qui mise sur un rééquilibrage prudent des financements, en privilégiant les emprunts intérieurs et régionaux face aux risques de dépendance extérieure.
🔍 Pour 2025, le plafond des nouveaux emprunts est fixé à 902 milliards FCFA, répartis entre 52,1 % de financements extérieurs et 47,9 % d’emprunts intérieurs. Dès 2026, la tendance s’inversera : 60 % des financements seront locaux, pour atteindre une moyenne annuelle de 467,7 milliards FCFA sur la période.
La stratégie inclut également :
- Un allongement des maturités à 15-18 ans,
- Une plafondisation des dettes à échéance courte à 10 %,
- Une stabilisation des taux d’intérêt, avec 75 % des emprunts à taux fixe,
- Et une réduction progressive du ratio de liquidité (passant de 55 % à 42,7 %).
Les ressources ainsi mobilisées serviront à financer des projets structurants dans des secteurs clés : éducation, santé, agriculture, énergie, transport… autant de piliers pour bâtir une économie diversifiée et plus résiliente.
🧐 Le regard de Com d’Afrik
Cette stratégie témoigne d’un changement de paradigme important dans la gestion des finances publiques gabonaises. En privilégiant des emprunts plus responsables et mieux encadrés, le pays cherche à sortir du piège de la dette incontrôlée qui a trop souvent freiné son développement.
Mais au-delà des intentions budgétaires, le véritable défi réside dans l’efficacité de l’allocation des ressources empruntées. Les projets financés devront impérativement générer de la croissance durable, des emplois locaux, et une amélioration visible du cadre de vie.
Il faudra aussi veiller à ce que les conditions de transparence, de traçabilité et de redevabilité soient au rendez-vous. Car une dette bien maîtrisée, c’est aussi une dette bien expliquée et bien utilisée.
📊 Le Gabon pose ici une base prometteuse pour réconcilier développement et discipline budgétaire, dans un contexte où chaque décision économique pèse lourd sur l’avenir des générations futures.
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