Crise dans l’Est de la RDC : Faure Gnassingbé réunit un conclave stratégique à Lomé

Alors que les tensions persistent entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé s’apprête à accueillir, ce 17 mai à Lomé, un conclave discret mais décisif autour de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Ce sommet de haut niveau intervient dans un contexte délicat où les États-Unis ont soumis un projet d’accord de paix à Kinshasa et Kigali, avec pour ambition de conclure un compromis « dans les prochaines semaines ». Désigné récemment médiateur officiel de l’Union africaine, Faure Gnassingbé succède à l’Angolais João Lourenço à ce poste stratégique.

À Lomé, plusieurs anciens chefs d’État africains mobilisés sur les questions de paix et de sécurité sont attendus. Une initiative diplomatique qui montre que l’Afrique tente de reprendre la main sur un dossier où les médiations internationales peinent à produire des résultats durables.

🧐 Le regard de Com d’Afrik

La tenue de ce conclave à Lomé est plus qu’un simple rendez-vous diplomatique : c’est un signal fort envoyé par l’Union africaine à la communauté internationale. En confiant la médiation à Faure Gnassingbé, un chef d’État au profil pragmatique et réputé discret, l’UA tente de rompre avec l’approche frontale qui a jusqu’ici échoué à apaiser les tensions entre la RDC et le Rwanda.

Mais derrière les sourires diplomatiques, les enjeux restent immenses : la crise de l’Est congolais est un mélange explosif de rivalités ethniques, d’intérêts économiques transfrontaliers et d’ingérences étrangères. Et la confiance entre Kinshasa et Kigali semble plus fragile que jamais.

À quelques mois de la signature envisagée d’un accord, les efforts de Lomé devront aller au-delà des déclarations pour proposer un cadre de discussion réellement équilibré, inclusif et garant d’une paix durable — surtout pour les populations civiles qui, elles, continuent de payer le prix fort de cette instabilité chronique.

🌍 Ce conclave pourrait bien représenter l’une des dernières fenêtres diplomatiques avant une nouvelle escalade.