Ce mercredi 7 mai 2025, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a convoqué au Palais Rénovation les responsables des par
Ce mercredi 7 mai 2025, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a convoqué au Palais Rénovation les responsables des partis politiques légalement constitués. L’objet de cette rencontre : clarifier les nouvelles conditions à remplir pour maintenir un statut de parti politique actif dans la future Ve République. Désormais, chaque formation devra justifier d’un minimum de 5 parlementaires et 30 élus locaux pour continuer à exister légalement.
Une mesure qui s’inscrit dans une volonté claire de rationalisation du paysage politique national. En effet, avec plus de 100 partis politiques pour un collège électoral inférieur à un million d’électeurs, le Gabon connaît une inflation partisane que le chef de l’État semble déterminé à corriger.
Inspirée des résolutions issues du Dialogue National Inclusif d’Angondjé, cette réforme prévoit également des exigences strictes pour la création de nouveaux partis : au moins 18 000 adhérents répartis sur tout le territoire, l’existence d’un siège social, et la détention d’un compte bancaire. Deux commissions seront bientôt mises en place pour encadrer la mise en œuvre de ces nouvelles règles, alors même que les élections législatives et locales de septembre et octobre 2025 approchent à grands pas.
📰 Le regard de Com d’Afrik
Cette volonté de rationaliser l’offre politique gabonaise peut se lire comme un effort de clarification démocratique, mais elle pose aussi plusieurs interrogations. En élevant le seuil d’existence légale, le pouvoir en place semble vouloir favoriser les grands partis structurés au détriment des petites formations émergentes, qui peinent souvent à s’imposer dans les urnes mais représentent des voix alternatives. Si l’objectif est de professionnaliser l’action politique et d’éviter les « partis coquilles vides », il conviendra toutefois de veiller à ne pas réduire le pluralisme au strict minimum. Le défi sera donc d’assurer une représentativité réelle sans verser dans l’uniformisation politique. Ce débat ne fait que commencer.
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