Conclave 2025 : Jean-Paul Vesco, la voix sereine de l’Afrique dans l’ombre du Vatican

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Conclave 2025 : Jean-Paul Vesco, la voix sereine de l’Afrique dans l’ombre du Vatican

  Ce mercredi 7 mai, 133 cardinaux électeurs se réunissent à huis clos dans la chapelle Sixtine à Rome pour élire le successeur du pape Françoi

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Ce mercredi 7 mai, 133 cardinaux électeurs se réunissent à huis clos dans la chapelle Sixtine à Rome pour élire le successeur du pape François. Parmi eux, seul un petit groupe représente le continent africain, dont Monseigneur Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger et cardinal depuis quelques mois. À la veille de son premier conclave, c’est avec une étonnante sérénité que le prélat se prépare à vivre cette expérience hors du commun. Pour lui, le poids de l’événement est moins une source d’angoisse qu’un appel à la foi, à l’écoute et à la responsabilité.

Le cardinal Vesco insiste : ce n’est pas un nom qu’on porte en conclave, mais une vision, un profil, une espérance pour l’Église. Loin des tractations politiques ou des ambitions personnelles, le processus est, selon ses mots, « un moment de prière et de vérité », où chaque cardinal cherche à ressentir, chez l’autre, une cohérence entre la parole et la personne.

Il évoque avec émotion le rite immuable, quasi médiéval, du conclave : sans téléphone, sans contact avec l’extérieur, chaque électeur est appelé à se retirer du monde pour mieux se connecter à l’essentiel. Une rupture volontaire à l’heure du numérique, qui, paradoxalement, redonne toute sa force à ce processus séculaire.

🗞 Le regard de Com d’Afrik

L’intervention de Jean-Paul Vesco révèle un malaise structurel : l’Afrique est encore marginalisée dans les hautes sphères de l’Église catholique, avec seulement 17 électeurs pour représenter un continent où le catholicisme est en pleine croissance. Cette sous-représentation est d’autant plus criante que l’Afrique est aujourd’hui un pilier dynamique de l’Église, tant en termes de foi que de vocations. Le conclave est un moment sacré, certes, mais il devrait aussi être un temps de justice ecclésiale. L’Église catholique ne peut plus ignorer ce déséquilibre. Le renouveau spirituel passera inévitablement par une reconnaissance plus large de la voix africaine.

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